Le temps passe et avec lui l'oubli s'installe. Ce sont sans doute les premiers signes de la maladie d'Alzheimer dont souffre sa mère qui ont conduit Nicoby à 43 ans, à réécrire sous la forme de petites saynètes un journal intime de sa carrière, un mémorandum en quatre saisons qui réunit dans une juxtaposition de séquences douces-amères le bilan de sa vie d'auteur à l'abri du succès.
Depuis le printemps de la création à la fin des années 1990, l'artiste partage ses enthousiasmes et ses expériences avec humour et autodérision à partir de bouts recousus de situations vécues et d'hommages rendus aux artistes qu'il aime comme Jean-Claude Fournier, Yvan Delporte, Marcel Gotlib, Frank Margerin ou encore Patrice Leconte et tous ceux de l'Association. Au détour des anecdotes, le quotidien se dessine dans un pot-pourri de souvenirs offerts sans nostalgie. Au contraire, l'artiste profite de ce nouvel espace de liberté pour réparer les occasions manquées, exposer les "nus académiques" en échappées ou les croquis réalisés dans une casse qui lui permettent de concrétiser son rêve de dessiner, comme Blutch, un épisode de Tif et Tondu. Un récit qu'il livre ainsi dans ce recueil, en témoignage de son amour de l'art.
Mes quatre saisons - Première partie (Edition spéciale)