" C'est une oeuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple. Et il ne faut point conclure que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu'ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. " –; Émile Zola, Paris, 1er janvier 1877
Fraîchement débarquée d'une petite ville de province, Gervaise tente de se faire une place dans le Paris d'aujourd'hui. Hôtesse d'accueil puis esthéticienne, elle se bat pour sortir de la précarité, avec son compagnon, Coupeau, livreur à vélo. Mais rien ne se passera comme prévu pour cette héroïne ordinaire. Dans cette transposition contemporaine du roman de Zola, l'autoentrepreunariat a remplacé le travail journalier et les réseaux sociaux font écho aux ragots du quartier. Si tout est différent, l'alcool, lui, est toujours là, désormais épaulé par le crack dans son oeuvre de destruction. Et c'est le même rolétariat qui défile et trépasse sous la plume incisive de l'auteur des Rougon-Macquart.